Les jeunes, et en particulier les jeunes femmes, en ont marre du harcèlement sexuel en rue. Aujourd'hui, quelque 500 jeunes belges et espagnol.e.s se sont réuni.e.s pour un débat en ligne. Elles/ils ont choisi 5 recommandations pour résoudre ce problème dans leur ville. Organisé par l'organisation des droits de l'enfant Plan International, l'événement « J500 » fait partie du programme Safer Cities. Avec ce programme, Plan International veut rendre les villes plus sûres et plus inclusives. Plusieurs responsables politiques locales étaient présentes et tiendront compte de ces recommandations.
Depuis Bruxelles, Madrid et quatre autres villes, des jeunes belges et espagnol.e.s âgé.e.s de 15 à 24 ans se sont réuni.e.s en ligne pour trouver des solutions au harcèlement sexuel. Parmi leurs recommandations figure un appel clair pour la création d'une cours obligatoire (à l'école) dans lequel serait abordé le harcèlement sexuel.
Le J500 est un événement important pour faire entendre notre voix et trouver des solutions à un problème qui ne devrait même pas exister.
Débat en ligne sur le J500
Le J500 - abréviation de « Jeunes-500 » - a été organisé par les bureaux belge et espagnol de Plan International. L'objectif était de permettre aux jeunes d’aborder le harcèlement sexuel dans le cadre de cinq thèmes, dont les transports publics et l'éducation.
Les participant.e.s ont passé en revue 25 recommandations et à la fin de l'événement, elles/ils ont voté pour un top 5.
- Participation des jeunes : Développer une plateforme en ligne où les jeunes peuvent donner leurs opinions et proposer des solutions.
- Sensibilisation : Créer un cours spécifique sur l’égalité de genre qui serait inclus dans le programme scolaire à tout niveau pour parler de discriminations, privilèges, sexualité et de violence de genre (tel que le harcèlement de rue).
- Éducation : Présence de professionnel·le·s, tel·le que des psychologues et accès facile à un soutien émotionnel dans les écoles.
- L'espace public : Implémenter des « espaces refuges » dans les zones de loisirs, installer des affiches et des panneaux expliquant comment lutter contre le harcèlement sexuel (en tant que témoin).
- Transports publics : Mettre en place un numéro d’urgence ciblant le harcèlement sexuel dans les transports publics, permettant une intervention rapide des services de sécurité.
L'événement fait partie du programme Safer Cities de Plan International, avec lequel l'organisation de défense des droits de l'enfant souhaite soutenir les jeunes dans la lutte contre le harcèlement sexuel. Pour Plan International, les jeunes sont les mieux placé.e.s pour trouver des solutions à ce problème.
Les jeunes ont le droit d'être entendus. L’inconduite sexuelle est un problème qui touche tout le monde, y compris malheureusement les jeunes. Leur voix est indispensable dans ce débat.

Safer Cities partout, pour tout le monde
Des recherches de Plan International Belgique ont démontré que pas moins de 91 % des filles et 28 % des garçons ont été victimes de harcèlement sexuel en rue. Des sifflements aux attouchements non désirés, de nombreux.ses jeunes, et en particulier des jeunes femmes, éprouvent un sentiment constant d'insécurité dès qu'elles/ils sortent dans la rue. La situation s'est aggravée au cours de la pandémie actuelle, car il y a moins de gens sur la route et les auteurs de tels actes risquent moins d'être interpellés.
En avril, Plan International Belgique publiera un premier rapport avec des recommandations pour les villes participantes. Cette étude sera basée sur les propositions du J500, les réactions recueillies sur leur plateforme en ligne autour du harcèlement sexuel, et des entretiens avec des expert.e.s.
Le projet est soutenu financièrement par la Commission européenne. D'ailleurs, l'objectif final de Plan International est de créer un guide pratique pour l'ensemble des villes européennes. Elles aussi pourront alors s’efforcer de devenir plus sûres et plus inclusives pour les jeunes.
Le programme Safer Cities a déjà été lancé dans neuf pays en dehors de l'Europe. En appliquant ces expériences en Belgique, le projet est devenu un exemple unique de coopération internationale.

Dance challenge pour les témoins
En guise de surprise, Plan Belgique a lancé son bystander dance challenge lors de l'événement.
Avec la célèbre chorégraphe Jeny Bonsenge, les jeunes participant.e.s ont appris quatre pas de danse qui symbolisent les initiatives que les témoins peuvent prendre face au harcèlement sexuel. Avec cette danse, Plan International Belgique tient à souligner un point d'action : les témoins peuvent aider à résoudre ce problème, en réagissant.
Tout le monde peut participer au dance challenge sur Instagram et TikTok, en partageant une vidéo avec le hashtag #bystanderchallenge. La chanson qui l'accompagne s'appelle 'Bystander by Le Motel'.