Alors que les masques de protection deviennent de plus en plus répandus pour lutter contre la propagation du coronavirus en Belgique et ailleurs, des jeunes filles participant au projet de Plan International au Mali jouent désormais un rôle crucial dans la protection de leur communauté.
Le Mali touché par le COVID-19
Koumba, 15 ans, suit une formation professionnelle en couture au centre de formation de Plan International dans la région de Koulikoro. Mais après l’annonce du premier cas de COVID-19 au Mali fin mars 2020, le pays a décrété l’état d’urgence et de nombreux établissements, dont les écoles et les centre de formation, ont dû fermer. Il était alors impossible pour Koumba de poursuivre son apprentissage. Autre coup dur: certains produits indispensables pour se protéger du coronavirus sont devenus inaccessibles.
Lorsqu’on a annoncé le premier cas de coronavirus, le prix des kits d’hygiène pour les mains, des gels désinfectants et des masques a augmenté malgré les directives du gouvernement de rendre ces produits accessibles à l’ensemble de la population. Seules quelques personnes privilégiées pouvaient se permettre de les acheter.
En collaboration avec ses partenaires locaux, Plan International intervient face à la crise liée au COVID-19 au Mali pour distribuer des kits d’hygiène pour les mains et sensibiliser les communautés de la région. Nous avons aussi diffusé des annonces sur six stations de radio différentes pour expliquer à la population comment éviter la propagation de la maladie.
Des masques de protection pour toute la communauté
Désireuses de contribuer à protéger leur communauté, Koumba et ses camarades du cours de couture ont décidé de mettre leurs talents de couturières à profit pour produire des masques réutilisables en tissu. Plan International leur alors fourni des instructions et du tissu pour fabriquer les masques et elles se sont attelées à la tâche sur leur machine à coudre.
Nous avons déjà reçu des kits d’hygiène pour les mains et du savon de Plan International. Ces masques sont donc une mesure de protection supplémentaire. Grâce à la formation que nous avons reçue, nous savons comment les coudre et nous pouvons montrer à d’autres personnes comment en fabriquer.
Jusqu’à présent, 450 masques ont été produits et une partie a déjà été distribuée aux personnes les plus vulnérables, en particulier les personnes âgées et les enfants. Bien que le port du masque ne soit pas obligatoire au Mali, il a été vivement recommandé par le gouvernement.
Cette initiative nous permet d’aider notre communauté et de continuer à pratiquer la couture maintenant que le centre de formation est fermé. Nous avons ainsi l’impression d’assumer plus de responsabilités dans la lutte contre cette pandémie. Nous devrions tou.te.s, selon nos capacités, contribuer à l’éradication du coronavirus.
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