Le 24 janvier 2022, nous avons célébré la Journée internationale de l'éducation, mais malheureusement, il y a peu de raisons de se réjouir. Malgré les signes d'espoir, la vaccination et l'émergence de nouvelles méthodes d'enseignement, la pandémie de COVID-19 continue de sévir impitoyablement. La pandémie, qui fait des ravages dans nos vies depuis deux ans, a touché 1,5 milliard d'écoliers et d'enfants dans le monde entier, avec la fermeture partielle ou totale de leurs écoles.
Le débat sur les conséquences d'un retard d'apprentissage combiné à la santé mentale des enfants fait rage en Belgique et dans les pays voisins. Mais les conséquences pour les enfants, les jeunes et surtout pour les filles sont encore plus importantes dans les pays à faible revenu.
Plan International attire l'attention des décideurs politiques sur l'importance d'une approche inclusive et spécifique aux filles et aux jeunes femmes afin de combler le déficit d'apprentissage post-COVID et de permettre la réouverture des écoles. Grâce à des programmes spécifiquement destinés aux filles, nous voulons réduire le nombre d'abandons scolaires afin qu'elles disposent encore du droit de construire leur avenir.

Une éducation de qualité donne aux enfants et aux jeunes la possibilité de devenir maîtres de leur propre vie. Savoir lire, écrire et calculer n'en sont que les conditions de base. Avec la fermeture des écoles, nous constatons que le niveau d'analphabétisme augmente, et, pire encore, de nombreux enfants ne reviennent tout simplement pas à l'école lorsque celle-ci réouvre. Mais ce n'est pas tout, puisque les filles abandonnent en moyenne l'école plus tôt, l'impact de cette interruption est plus important. Une fille de 11 ans qui manque une ou deux années d'école, et qui de toute façon arrête l'école à 13 ans, ne pourra pas rattraper son retard d’apprentissage de la même manière qu'un garçon qui retourne à l'école jusqu'à 18 ans. En conclusion, le retard pris actuellement ainsi que l'impact que cette pandémie aura sur l'évolution de la vie de ces enfants, en particulier celle des filles, sont néfastes.
Plan International s'engage pour le droit à une éducation de qualité pour tous les enfants, mais se concentre spécifiquement sur les filles et les jeunes femmes car les conséquences de cette situation de crise sont encore plus profondes pour ces dernières. L'éducation joue un rôle important dans leur développement personnel, le changement des normes sociales et le droit à l'égalité des genres et à l'inclusion au sein de leurs communautés. Les écoles sont nécessaires en tant que lieu sûr, un lieu où ils ont accès à une alimentation saine et à une eau propre, où ils peuvent interagir librement, partager des expériences et devenir des individus indépendants. Pendant cette pandémie et en raison de la fermeture des écoles, nous constatons que le nombre de mariages d'enfants, dont sont victimes les filles, et le nombre de grossesses chez les adolescentes continuent d'augmenter.
Cette crise nous offre l'opportunité de créer une école meilleure, inclusive et accessible à tous ! Ou, comme nous aimons le formuler, au niveau international : Build back better ! Plan International opte résolument pour une approche participative, inclusive et transformatrice de genre où l'écoute des enfants, des jeunes, des filles et des jeunes femmes constitue un élément central. Ils connaissent, comme personne d'autre, les besoins et le contexte de leur communauté. En les faisant participer, eux et leurs communautés, nous faisons à nouveau un pas en avant. Pour l'éducation et pour un monde égal pour tous.
