L’expo ‘Filles, garçons à égalité?’ continue son petit bonhomme de chemin en Belgique…Elle a été réalisée grâce à la créativité de jeunes reporters engagé-e-s comme Adeline et Thomas qui ont participé au projet avec Plan International Bénin. Tous deux sont partis à la rencontre de dizaines de filles et de garçons dans leur communauté pour les interviewer sur leur quotidien et l’égalité entre les sexes. A la fin de leur reportage, les jeunes reporters se sont interviewés mutuellement. Morceaux choisis d’une double interview avec ces jeunes bien décidés à agir pour que tout le monde ait les mêmes chances, dès le départ.
Adeline, 18 ans. Rêve d’être magistrate - Thomas, 18 ans. Rêve d’être arbitre.
"Les filles doivent insister pour aller à l’école"
Adeline: "Les filles doivent insister pour aller à l’école. Et là, elles ne doivent pas se laisser manipuler par les professeurs et les garçons qui veulent les séduire."
Thomas :
Les garçons qui ont été à l’école croient plus à l’égalité…Les filles, elles, ont honte de s’exprimer. Elles se demandent si cette question-là, de l’homme qui décide tout, pourra changer un jour…
Moi, ce qui me gêne le plus, c’est le regard des hommes sur nous.
Adeline : "Moi, ce qui me gêne le plus, c’est le regard des hommes sur nous. Tu peux être professeure à l’Université, discuter avec des collègues… si ils ne sont pas d’accord avec toi, ils te balancent : « Oh dis, retourne à tes casseroles toi !». On ne dira jamais ça à un homme !
Les mentalités évoluent mais les préjugés sont trop lourds. Les aînés disent toujours que les filles et les femmes doivent être soumises, et les filles finissent par le penser! C’est dur de changer mais les filles doivent trouver la force.
"Moi, je veux défendre le droit des femmes. J’espère que mon rêve se réalisera pour que les femmes soient bien vues aux yeux de tout le monde."
Thomas : "Chez nous, la tradition, c’est très fort. On dit que les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes. Mais je croyais que la mentalité évolue avec l’éducation et les médias. Que les garçons pensent, comme moi que "la femme a une tête et dix doigts", ce que je peux faire, elle peut le faire aussi…Les garçons se sentent encore un peu supérieurs. Ceux qui ont été à l’école doivent montrer l’exemple aux autres et devenirs des alliés de l’égalité, même si ils ont des privilèges à perdre!"
Expo photo ‘Filles, garçons, à égalité?"
Pour participer à ce projet les jeunes ont été formés aux techniques d'interview et avaient eux aussi un appareil photo à la main pour immortaliser leur regard sur leur communauté. Découvrez ci-dessous quelques clichés de ces reporters en herbe.
Les propos recueillis par Adeline et Thomas auprès de leur communauté sont illustrés par le photographe professionnel François Struzik dans l’exposition itinérante ‘Filles, garçons, à égalité?" réalisée sur 4 continents.
Moins de la moitié des filles béninoise inscrites à l’école secondaire
Au Bénin, moins de la moitié des filles sont inscrites à l’école secondaire et les filles ont 3 fois moins de chances d’aller à l’université que les garçons.
Avec nos partenaires locaux, les ONG béninoises CBDIBA et FEE-Développement, nous renforçons l’indépendance des jeunes filles de la région de l’Atacora grâce à l’épargne, au micro-crédit et à la pratique du football. Nous leur donnons les connaissances et les compétences pour éviter les grossesses et les mariages précoces.
Dans les zones de l’Atlantique et du Littoral, en collaboration avec CBO-EPT et l’IFMA, nous renforçons l’éducation formelle et informelle pour les enfants exclus de l’école ou porteurs de handicap.
Apprenez-en plus sur les résultats de ce projet au Bénin dans notre rapport annuel.
Adeline: "Une vraie femme leader, c'est celle qui pense positivement"
Après avoir participé à nos projets footballistiques pour les filles et à l'expo photo "Filles, garçons, à égalité?", Adeline continue de se battre activement pour les droits des filles.
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