Il y a deux semaines, l'ouragan ETA frappait le Nicaragua, puis l'Honduras et le Guatemala sous forme d'une tempête tropicale. Dans ces 3 pays, plus de 4,2 millions de personnes ont été touchées. Le deuxième ouragan, IOTA, a frappé le territoire nicaraguayen le lundi 16 novembre, en tant qu'ouragan de catégorie 5. L'ouragan IOTA a ensuite traversé le pays vers le nord, pour atteindre l'Honduras. Le Salvador a également été touché par l'ouragan, affaibli en dépression tropicale.
D'après l'équipe de Plan International, l'ouragan IOTA a endommagé 80 % des infrastructures de la ville de Bilwi, au Nicaragua. Selon les premières informations gouvernementales, 48.000 personnes sont abritées dans 561 centres d'accueil à travers le pays, dont 70 dans la région la plus touchée.
D'abord, nous avons été confronté.e.s aux dégats causée par l'ouragan de catégorie 4 ETA, et moins de 15 jours plus tard, nous avons subi l'impact dévastateur de l'ouragan de catégorie 5 IOTA. Celui-ci a causé des destructions importantes. De nombreuses personnes ont perdu leur maison et vivent dans des centres d'accueil, où on a besoin d'urgence de nourriture, d'abris et d'une protection pour les filles, les garçons et leurs familles.

À cause des pluies incessantes au Honduras et au Salvador, il n'y a pas encore de chiffres officiels sur les effets causés par l'ouragan IOTA, mais il est certain que les besoins continueront de croître.
Cela complexifie encore davantage la situation des pays d'Amérique centrale. En plus de la pandémie de COVID-19, des potentielles épidémies de maladies transmises par les moustiques, comme la dengue, le chikungunya et le zika pourraient surgir à cause des eaux stagnantes.
En tant qu'organisation humanitaire et de développement, Plan International a déployé son équipe d'intervention sur tout le territoire pour réagir rapidement face à l'urgence. Cette intervention rapide au Nicaragua, au Honduras et au Guatemala vise à soutenir les personnes touchées en leur fournissant de l'eau, de la nourriture et du matériel d'hygiène et de prévention du COVID-19. Nous prenons également des mesures pour protéger les enfants et prévenir la violence contre les filles et les femmes. Enfin, nous fournissons des kits d'hygiène pour les adolescent.e.s.
Au Salvador, l'Emergency Response Team de Plan International suit de près la situation. De nombreuses personnes se sont rendues dans des centres d'accueil à titre préventif. Là aussi, nous distribuons des kits d'hygiène et des kits de jeu aux enfants.
J'ai senti ma maison bouger, j'ai vu le toit se briser. J'avais peur que quelque chose ne nous arrive à ma famille et à moi, qu'un arbre nous tombe dessus ou que ma maison ne soit inondée par les pluies torrentielles. Alors nous avons couru vers le centre d'accueil.
« L'eau n'arrêtait pas de monter, nous avons dû grimper sur le toit d'un entrepôt. 400 personnes s'y trouvaient déjà. Le toit n'avait pas la capacité de porter autant de monde. Tout pouvait s'affaisser à tout moment, c'était une catastrophe. Nous y avons passé deux jours et une nuit.

La sécurité des filles en situation d'urgence
Dans toute intervention d'urgence, il est essentiel de prendre en compte les populations les plus vulnérables, y compris les enfants et en particulier les filles. Car leur âge et leur genre les expose davantage à la violence et aux abus sexuels.
La situation d'urgence provoquée par l'ouragan ETA oblige les familles à quitter leur domicile et se réfugier dans des abris temporaires. La surpopulation et les espaces confinés compliquent la sécurité et la protection des enfants et des adolescent.e.s.
Selon les rapports officiels du 16 novembre, 55.300 personnes au Honduras et 17.600 personnes au Guatemala se trouvent dans des centres d'accueil. L'ouragan IOTA ne fait qu'empirer la situation.
Plan International donne la priorité à la protection des enfants, et plus spécifiquement des filles, qui sont particulièrement vulnérables. C'est pourquoi la protection des enfants sera au cœur de son intervention dans ces 4 pays (Nicaragua, Honduras, Guatemala et Salvador), avec une attention toute particulière pour la prévention de la violence et des abus sexuels contre les enfants dans les centres d'accueil.