Personne ne le remet en question. La pandémie COVID-19 a un impact majeur sur le système éducatif en Belgique et ailleurs dans le monde. Difficultés d'apprentissage, bien-être mental mis à mal et manque de contact social ne sont que quelques exemples des effets que ressentent les jeunes en Belgique maintenant que l'accès à l'école est limité. Dans d'autres pays du monde, quand les portes des écoles étaient fermées, les filles risquaient particulièrement de ne retrouver le chemin de l’école. Elles le risquent encore aujourd’hui. Pour changer cela, les jeunes activistes de Plan International en Belgique et au Ghana se mobilisent et appellent le gouvernement belge à agir!
A l’occasion de la Journée Internationale de la Fille, Plan International Belgique a mené la campagne nationale « Fini l'école? ». À cause de la crise du COVID-19, des millions de filles risquent de ne pas retourner à l'école. Leur avenir est donc menacé. En plus, elles n’ont plus de cours d’éducation à la vie affective et sexuelle, n’ont plus accès à la contraception, risquent d’être mariées ou d’être victimes de mutilations génitales. Parce qu’elles interrompent leurs études, elles ont moins de chances d’obtenir bon emploi ou un revenu décent. Résultat : elles se retrouvent dans la pauvreté.
« Non seulement les jeunes sont laissés à eux-mêmes pendant plusieurs mois, mais des millions de filles risquent de ne jamais retourner à l'école. Elles se marient ou vont travailler pour subvenir aux besoins de leur famille. » Lesly, jeune activiste chez Plan International Belgique
« L'augmentation des grossesses adolescentes empêche également les filles d'aller à l'école. Cela signifie parfois la fin de leurs opportunités éducatives. » Hannah, jeune activiste chez Plan International Ghana
L'importance de l'éducation ne peut donc être sous-estimée. Les jeunes de Plan International Belgique en sont très conscient.e.s. « Mes deux parents sont originaires du Cameroun. Ils n'arrêtent pas de me rappeler que c'est un privilège d'aller à l'école gratuitement », confie Lesly. Yousri est d'accord : « Dans la ville marocaine d’où mes parents sont originaires, les jeunes sont tellement heureux de pouvoir aller à l'école. »
Lorsqu’ils vont à l’école, les jeunes construisent également leur réseau social informel et façonnent leur personnalité. « Cela nous aide dans de nombreux aspects de votre vie », explique Gin. « L'éducation nous aide à nous débrouiller, à agir seuls. » Les jeunes sont unanimes : l'éducation est un droit fondamental pour les enfants et les jeunes du monde entier.
« Lorsqu'une fille va à l'école, elle prend conscience des obstacles que rencontrent d’autres filles. Elle peut donc prendre une position de leadership et s'assurer que l'histoire de ces filles change ». Hannah, jeune activiste chez Plan International Ghana
« L'école est un lieu qui nous met en contact avec d'autres enfants et jeunes, où nous apprenons de nouvelles choses. C’est la clé de notre avenir. Chaque enfant du monde doit avoir accès à l'éducation! L'éducation est notre droit et personne ne devrait nous l'enlever. » Naomi, jeune activiste chez Plan International Belgique
La campagne « Fini l'école? » s’adressait aux jeunes belges de 15 à 24 ans. En Belgique, les écoles ont également fermé leurs portes pendant la crise sanitaire mondiale. Nos jeunes ont vécu une situation « sans école » pendant plusieurs mois. C'est pourquoi les jeunes activistes croient en la solidarité internationale et se mobilisent avec d'autres jeunes dans le monde où, malheureusement, il est courant de ne pas avoir accès à l’éducation.
« Même si nous sommes dans une position privilégiée et que nous avons beaucoup d'opportunités éducatives en Belgique, cela ne signifie pas que nous pouvons laisser tomber les autres jeunes dans le monde », dit Lesly. Selon elle, les jeunes en Belgique jouent un rôle majeur pour faire en sorte que les droits fondamentaux de toutes et tous soient respectés. Y compris le droit à l'éducation. « Il faut sensibiliser davantage à la solidarité internationale à travers l'éducation afin que les jeunes aient une vision claire du monde dès leur plus jeune âge », ajoute Gin.
« Je n'ai pas encore terminé ma formation universitaire, mais je récolte déjà les fruits des compétences et des connaissances que j'ai acquises jusqu'à présent. J'ai une certaine indépendance financière qui m'empêche d'être vulnérable comme les autres filles de ma communauté. Chaque fille mérite des compétences, des connaissances et des opportunités qui lui permettent de se renforcer et de renforcer les autres. » Hannah, jeune activiste chez Plan International Ghana
« Nous devons élever nos voix pour amplifier les voix des autres jeunes. » Lesly, jeune activiste chez Plan International Belgique
Notre campagne a démontré que les jeunes en Belgique veulent aussi s'engager dans des actions de solidarité internationale. Près de 6000 jeunes de 15 à 24 ans ont ainsi soutenu notre campagne SMS et ont partagé un signal fort avec le gouvernement fédéral belge: mettre fin au confinement permanent des filles dans le monde!
Le 8 octobre, les jeunes activistes de Plan International Belgique se sont réunis lors de l'événement de clôture de la campagne où ils ont remis les 5909 SMS collectés à Meryame Kitir, Ministre de la Coopération au Développement, et Sophie Wilmès, Vice-Première Ministre et Ministre des Affaires Etrangères. Ensemble, ils ont entamé un dialogue et les ont appelés à faire de l'éducation des filles du monde entier une priorité dans leurs programmes politiques individuels. « Ces Ministres ont le mandat. Elles peuvent apporter des changements. Elles doivent représenter les voix des jeunes en Belgique et dans le monde », déclare Yousri.
« J'attends des Ministres qu'elles s'expriment sur ces questions urgentes et prennent des initiatives pour garantir que les enfants du monde entier aient accès à l'école et à l'éducation. L'éducation est le pouvoir. L'éducation est la liberté. L’éducation est l’avenir. » Lesly, jeune activiste chez Plan International Belgique
« Les femmes constituent la plus grande partie de la population mondiale. L'éducation des filles et des jeunes femmes renforcera l'économie et fera progresser la lutte contre la pauvreté. "The future is female!" » Hannah, jeune activiste chez Plan International Ghana
Ce blog a été rédigé en collaboration avec les jeunes activistes de Plan International Belgique (Gin, Lesly, Naomi et Yousri) et Plan International Ghana (Hannah)