Actualités 7 solutions pour faire reculer la violence sexiste
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7 solutions pour faire reculer la violence sexiste

Cela fait plus de 80 ans que Plan International travaille avec les filles et les femmes les plus vulnérables du monde entier. Nous les avons écoutées et soutenues, avec des associations et des ONG locales et des personnes qui veulent faire changer les choses.

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Elles ont, petit à petit, osé parler et pris confiance en elles pour faire reculer la violence dans leur société. Dans ce blog, nous partageons les solutions qu'elles ont mis en place. Parce que leurs combats sont aussi les nôtres et qu'ils méritent d'être connus!

1. Encouragez les filles à partager leur histoire

Comme de nombreuses filles brésiliennes, Charlienne, 17 ans, a grandi dans un contexte familial violent. Déterminée, elle remet en question des stéréotypes et comportements profondément ancrés dans son entourage et qui mènent à la violence basée sur le genre.

Si mon mari me battait, je le dénoncerais à la police. La violence faite aux femmes ne peut pas être tolérée.

Charlienne est ambitieuse. Après avoir été témoin de la violence subie par sa mère à la maison, elle veut transformer les perceptions qui règnent autour de la violence faite aux femmes.

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Charlienne, 17 ans. © Plan International

Gisele, elle, a participé à des ateliers sur l’exploitation sexuelle, les droits des filles et le plaidoyer politique au Brésil. Elle y a appris à s’exprimer librement. Aujourd’hui, elle partage son histoire de maltraitance et de vie en tant que sans-abri. Elle encourage d’autres filles à s'en sortir.

À toutes les filles et les femmes qui en ont bavé comme moi: s’il vous plaît, racontez votre histoire! Ne laissez personne s’en tirer à bon compte. Parlez-en à une personne de confiance, qui croit en vous… Montrons à notre société que nous ne nous tairons pas.

2. Ecoutez les propositions des jeunes pour rendre les villes plus sûres

On ne peut combattre la violence envers les filles et les femmes qu’en écoutant leurs expériences et en répondant à leurs besoins.

Durant quelques mois, dans le cadre du projet BruxELLES, 14 jeunes activistes ont parcouru les rues de la capitale: les filles et les garçons se sentent-ils en sécurité en ville? Et si non, que faudrait-il pour y parvenir? Filles et garçons ont travaillé ensemble et partagent leurs solutions pour combattre le sexisme et la violence.

3. Menez des actions de sensibilisation dans les transports en commun 

Chaque année, on estime que 246 millions de filles et garçons sont harcelé.e.s ou agressé.e.s sur la route vers l'école ou à l’école. Les filles sont particulièrement vulnérables. A Hanoi, la capitale vietnamienne, par exemple, 10.000 jeunes femmes prennent le bus chaque mois. La majorité ne se sent pas en sécurité car elles courent le risque d'être injuriées ou agressées. Ce groupe de jeunes activistes s’investit avec Plan International Vietnam pour enrayer le problème du harcèlement sexuel dans les transports publics.

Avec les jeunes femmes, les chauffeurs de bus et les contrôleurs de tickets, nous ramenons la sécurité dans les bus de Hanoi, afin que les filles puissent voyager librement à travers la ville.

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© Plan International

4. Motivez les garçons et les jeunes hommes à s’impliquer dans le changement

Les garçons brésiliens s’impliquent dans le combat pour l'égalité de genre. Ils veulent faire cesser les schémas comportementaux machistes à l’origine de la violence. Ils éveillent la conscience des hommes et des femmes !

Les filles et les femmes ne méritent pas d’être battues. Ensemble, nous pouvons lutter pour leurs droits.

Taniel, 18 ans

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© Plan International

5. Faites pression sur les autorités pour interdire la violence sexiste

Les mariages précoces ôtent aux filles tout droit de disposer de leur corps, de leur bien-être et de leur avenir. Elles interrompent leur éducation pour s'engager dans une vie domestique aux perspectives peu réjouissantes, avec des risques de grossesse non désirée, d'abus et de traumatisme psychologique.  

C’est pourquoi des activistes pour les droits des filles au Malawi, au Bangladesh et au Honduras plaident auprès de leurs autorités pour que les mariages précoces soient rendus illicites.

6. Ouvrez les yeux de votre entourage sur l'impact des coutumes néfastes

Amel (9 ans, Egypte) s’efforce de faire interdire l’excision dans son village depuis que son amie a succombé à une hémorragie suite à son excision. Elle diffuse son message et parle des conséquences de l'excision à tout son entourage.

Nous nous tenons informées. Si nous apprenons que l’une d’entre nous va être excisée, nous tentons de nous y opposer en attirant l’attention de toute la famille sur les dangers et l’impact négatif pour les filles.

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Amel © Plan International

7. Facilitez le dialogue entre jeunes

Brisa (16 ans, Nicaragua), appartient à l'ethnie autochtone des Miskito (ou Mosquitos). Dans l'émission de radio locale qu'elle anime, elle aborde ouvertement une série de thèmes sociaux comme la maltraitance, les agressions, les grossesses précoces, la violence conjugale et la traite des êtres humains. Autant de problèmes auxquels les filles des campagnes sont davantage exposées.

Ce que je préfère? L’interaction avec les auditeurs. Quand ils téléphonent, je sais avec certitude qu’ils ont compris le message.

Luttons contre les retours en arrière

1 fille sur 3 est confrontée à la violence au cours de sa vie, et 1 sur 10 subit des abus sexuels. Voilà la réalité d’aujourd’hui. Nous observons malheureusement un recul de certains droits des filles et des femmes, qui avaient pourtant été durement acquis.

Nous devons agir maintenant, sinon nous perdrons encore plus de droits. Et quand je dis perdre des droits, je pourrais tout aussi bien dire perdre des vies.

Anne-Brigitte Albrectsen, directrice générale de Plan International