Canon, Plan International et les jeunes unissent leurs forces pour rendre les villes plus intelligentes et plus sûres pour tous. Comment, vous demandez-vous ? En collaboration avec Canon, nous avons lancé un projet visant à collecter des informations sur la manière dont garçons et filles perçoivent leur vie à Bruxelles. Par les moyens de la photographie et du récit, ces garçons et ces filles montrent ce à quoi devrait ressembler une ville sûre. Nos jeunes activistes se sont assis à une table avec la Sustainability Manager de Canon, Emma Hope.

Qu’est-ce qu’un « sustainability manager », exactement ?

Cela fait neuf ans que je travaille chez Canon. Dans mon rôle actuel, je m’occupe des projets de durabilité de Canon en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.

Canon est à la recherche de partenaires qui opèrent dans ces régions dans les domaines de l’environnement, du développement durable, des droits humains et de la société civile. Le cadre général de notre politique en matière de développement durable est donné par les objectifs de développement durable (ODD), ce qui nous permet de collaborer avec des organisations partenaires locales pour lutter contre les problèmes rencontrés par leur communauté, tout en conservant une vision mondiale.

Quel est le programme qui a rapproché Canon et Plan International Belgique ?

Un des grands projets sociaux de Canon, que je trouve passionnant, est le Young People Programme. À travers ce programme, nous essayons de contribuer à la réalisation des ODD en permettant à des jeunes de faire entendre leur voix en faveur du changement, et ce, en exploitant la force d’un storytelling visuel positif.

L’image est un instrument puissant et persuasif, dont tout un chacun peut se servir pour faire passer son message.

C’est là que Canon – et en particulier nos Ambassadeurs – entre en jeu. Nous avons le bonheur de pouvoir travailler avec quelques-uns des meilleurs photographes et vidéastes du monde entier. En offrant à ces jeunes de bons outils, un coaching et des ateliers de storytelling visuel, les Ambassadeurs de Canon leur donnent la possibilité de s’exprimer sur les problèmes globaux qui affectent leur avenir.

Car à quoi bon s’efforcer d’atteindre ces objectifs mondiaux si nous n’écoutons pas les nouvelles générations ?

C’est là que se trouve le point de rencontre de nos organisations : l’engagement en faveur d’un avenir durable et l’expérience de Plan International en matière d’empowerment et de sécurité des jeunes. Nous sommes complémentaires, et je dirais même que nous sommes bien assortis.

Canon Belgium et Plan International Belgique collaborent plus spécialement dans le cadre de notre programme Safer Cities : c’est un choix audacieux ou logique ?

Je pense que, en tant que femme, on se sent immédiatement concernée par le programme Safer Cities. Beaucoup de jeunes filles et de femmes ne se sentent pas en sécurité quand elles se déplacent à pied dans un environnement urbain. Il y a des règles implicites pour les femmes qui évoluent dans l’espace public. Par exemple, je sais très bien où je peux aller et quel détour je dois faire, les endroits que je peux visiter et ceux à éviter à certaines heures...

Ce ne devrait pas être le cas, et j’aimerais vraiment que ce ne le soit pas.

Le pilote se déroule dans la capitale belge, à Bruxelles. Comment un workshop de photographie peut-il influer sur les problèmes de sécurité rencontrés en ville par les jeunes ?

Vous seriez surpris. L’image est un outil puissant. Plan International Belgique et les Ambassadeurs Canon, Bieke Depoorter et Mashid Mohadjerin, ont emmené les jeunes participants faire un tour dans leur ville, Bruxelles, pour fixer par l’image les endroits où ils se sentent en sécurité et ceux où ils ne se sentent pas à leur aise.

Comment illustrer ce sentiment de sécurité ou d’insécurité ? La force du projet Safer Cities réside dans la question. Car on ne peut rien changer aussi longtemps qu’on ne peut pas le décrire ou le montrer.  Pour ces garçons et ces filles, c’est un challenge de définir le harcèlement sexuel et de montrer la solution par l’image. Moi-même, je ne saurais pas comment faire.

Même quand on est le meilleur photographe du monde, il est difficile de raconter son histoire en une seule image.

Les photos résultant de ce projet bruxellois étaient limpides ; pas besoin de commentaire pour les comprendre. Je sais ce qui se passe, je sais ce qu’ils essaient de me dire. J’ai été vraiment impressionnée par la qualité de ce qu’ils ont fait. Donc, je suis déjà ravie maintenant des résultats de ce partenariat.

Canon: par la photo, les jeunes s'expriment

À propos du programme Safer Cities de Plan International

Le programme Safer Cities for Girls a été développé en partenariat avec UN-Habitat et Women in Cities International.

Son objectif est de construire des villes sûres, responsables et inclusives avec et pour les adolescentes (13-18 ans). Parmi les effets escomptés de ce programme, il y a l’amélioration de la sécurité et de l’accès aux espaces publics, une participation plus active et plus constructive au développement et à la gouvernance de la ville, et une mobilité autonome accrue dans la ville pour les filles.

Le programme est actuellement mis en œuvre dans huit villes à travers le monde : Delhi, Inde ; Hanoï, Vietnam ; Le Caire, Égypte ; Kampala, Ouganda ; Nairobi, Kenya ; Lima, Pérou ; San Francisco, Paraguay ; Honiara, îles Salomon.

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