Le continent africain n’a pas été épargné par le virus. Pour endiguer la pandémie, les pays ont été contraints de prendre des mesures qui ont impacté lourdement l’économie et le bien être des familles. Les confinements ou les restrictions de déplacements entre villes et campagnes pendant de longues semaines ont privé ces dernières d’importantes ressources.

Informer pour contrer le virus

Sur un continent aux infrastructures de santé fragiles, nous utilisons tous les canaux possibles pour informer les communautés de nos Filleul.e.s Plan sur le virus et les moyens de protection. Au Sénégal, au Mali et ailleurs nous diffusons de l’information à des milliers de personnes via les radios locales et les réseaux sociaux. Dans de nombreux pays comme en Egypte, Niger ou au Burkina Faso, nous formons des leaders communautaires, des ONG locales partenaires ainsi que des milliers de volontaires à la sensibilisation anti-COVID sur le terrain. Au Togo, notre campagne radio et télévision en collaboration avec la Croix-Rouge, a touché plus de 2 millions et demi de personnes. 

Chez moi, les gens ne prenaient pas le virus au sérieux. Ils continuaient leurs activités comme d’habitude. Grâce à Plan, nous sommes mieux informés des mesures à prendre pour se protéger. Depuis, je vois les gens porter des masques aux funérailles, éviter les rassemblements et se laver les mains plus souvent. Maintenant, les vendeurs sur le marché portent aussi des masques.

Mazalo, 18 ans, Togo

Avec l’aide de Plan International, les crieurs-publics ont relayé dans nos communautés les mesures barrières imposées par le gouvernement. Entre-autres, il ya un numero vert qu’on peut appeler en cas de symptômes. 

Marie, Filleule Plan, Bénin
L'homme éternue dans son coude par exemple

 

Equiper les structures clés 

Les centres de santé, lieux publiques, écoles et foyers manquent cruellement de matériel de prévention. Au Mali, Benin, en Ethiopie, au Burkina Faso, en Ouganda et dans beaucoup d’autres pays, nous distribuons massivement des masques, gels hydroalcooliques, gants, thermomètres et systèmes pour le lavage des mains et nous réhabilitons des espaces d’isolement dans les centres de santé. Au Togo, par exemple, les 34 000 familles de nos Filleul.e.s Plan ont toutes reçu masques et savon et nous avons aussi aidé 353 centres de santé. Au Sénégal, nous avons distribué 143 000 masques aux familles les plus vulnérables.

L’aide de Plan International nous a permis d’être très proactifs dans notre réponse au COVID -19. Plan est le donateur principal de notre plan d’urgence régional. Il a été d’un grand support dans l’implémentation de ce plan.

Dr. Yameogo, Burkina Faso

Mon école a été fermée pendant plusieurs mois mais est réouverte à présent. Aujourd’hui, grâce à Plan International, l’école a reçu des masques et des systèmes pour se laver les mains avec du savon et des gels hydroalcooliques.

Hatoumata, Filleul Plan, Mali
L'hôpital reçoit un équipement de protection

 

Aider et former les plus fragiles

Dans plusieurs communautés où nous sommes présent.e.s, le confinement et la perte de revenus ont soudainement fragilisé les familles. Notre aide s’est déployée à plusieurs niveaux. En Sierra Leone, nous avons distribué du riz à près de 14 000 enfants pour pallier à la disparition des repas scolaires. En Ethiopie, plus de 6 100 foyers ont bénéficié de notre aide alimentaire. Au Togo, outre les rations de nourriture, nous avons fourni du matériel à des micro-entreprises portées par des femmes pour la confection de 30 000 masques. Nous avons aussi formé 931 jeunes afin qu’ils puissent démarrer leur micro-entreprise de fabrication de savon. De même au Cameroun, où nous poursuivons la formation de 300 adolescent.e.s en informatique, couture, coiffure et électronique.

Une fille coud des vêtements

 

Continuer l’école

Heureusement, dans beaucoup de pays africains, les écoles ont pu réouvrir après quelques mois. Entretemps, nos efforts ont aidé un grand nombre d’élèves à éviter le décrochage ou l’abandon qui peuvent aussi exposer les filles aux mariages précoces. En Sierra Leone, 23 000 élèves ont reçu des radios solaires pour continuer à suivre le programme de cours diffusé par le gouvernement. Au Burkina Faso, nous avons accompagné les autorités dans l’organisation de 60 cours de remédiation diffusés sur les radios locales et nous avons distribué des kits d’activités pédagogiques. Dans d’autres pays comme au Mozambique, nous avons formé 118 enseignant.e.s. aux méthodes de pédagogie à distance et distribué du matériel à plus de 36 000 enfants. 

Avant d’avoir reçu le matériel offert par Plan International, je n’étudiais plus car le matériel était vendu par l’école et je ne pouvais pas me l’acheter. Maintenant, c’est gratuit. J’étudie trois jours par semaine et je suis prête à retourner à l’école.

Dulce, 17 ans, Mozambique
Les enfants utilisent la radio pour étudier à la maison

 

Prévenir les abus 

Pendant plusieurs semaines, nous avons intensifié nos efforts pour contenir l’impact du confinement sur les abus et les violences domestiques, en particulier envers les filles. Au Togo et en Sierra Leone, nous avons aidé à mettre en place des call centers pour donner des informations préventives et recueillir le signalement d’abus. Au Sénégal une campagne d’information multimédia a été diffusée auprès des 29 communautés parrainées par Plan International. Au Kenya, nos messages pour la protection de l’enfance et la détection des violences sont relayés par les radios locales ou par SMS. Ils ont touché près de 300 000 personnes depuis le début de la pandémie. 

J’agis de telle sorte que dans mon village, la lutte contre le COVID-19 se fasse en même temps que celle contre le mariage des enfants. Je suis chargée du rappel des mesures sanitaires. Mais je n’oublie pas de rappeler aussi le respect du droit des filles et que c’est seulement en luttant ensemble que nous pourrons apporter un changement.

Aïssatou, étudiante, Sénégal
Le conseiller fournit des informations de prévention dans un centre d'appel

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