Fin octobre, le typhon Molave balayait le centre du Vietnam, provoquant des inondations et des glissements de terrain. Li Na, 14 ans, Filleul.e Plan au Vietnam, raconte comment l'eau a causé l'effondrement du pont qu’elle traverse tous les jours. 

Nous nous tenions la main en regardant le pont. Le niveau d'eau était monté à 6 mètres. Nous espérions que le pont tiendrait le coup, mais ça n'a pas été le cas. Personne n'a dit un mot, mais je sais que tout le monde en était dévasté.

Le matin où la tempête a frappé, Li Na et son ami s’étaient rendus à l'école, mais une fois arrivés là-bas, ils ont constaté qu'elle était fermée. Ils ont alors décidé de rentrer chez eux à pied. Le moyen le plus rapide était de traverser le pont sur la rivière Dak Bla. 

Cependant, lorsqu'ils ont atteint le pont, l'eau était si haute que plus personne ne pouvait traverser le pont. Li Na et son ami ont vu l'eau entraîner le pont. Sous le choc, ils ont été heureusement accueillis par un membre de leur communauté. Ils y ont passé la nuit, jusqu'à ce que la pluie cesse. 

Le village de Li Na abrite 680 personnes, dont 220 enfants qui font partie du programme du Parrainage Plan. Le pont suspendu était utilisé par des centaines de personnes et de véhicules chaque jour. Les enfants empruntaient eux aussi tous les jours le pont pour aller à l'école. Le pont détruit, Li Na et plus de 70 autres enfants doivent désormais parcourir 10 km sur des routes difficiles pour atteindre leur école. « Avant, y aller ne nous prenait que 15 minutes, aujourd'hui il nous faut beaucoup plus de temps. De nombreux enfants de ma classe ont abandonné l'école, parce que le trajet est trop long et trop dangereux à parcourir à pied », explique Li Na.

Vietnam : les inondations

 

La perte du pont a eu un impact énorme sur toute la communauté. Comme Y Luy, 23 ans et bientôt maman.

Avant, je pouvais facilement me rendre au centre médical, mais maintenant je dois prendre d'autres chemins. J'ai entendu dire que c'était dangereux à cause des glissements de terrain, donc toute la famille est inquiète. 

Les glissements de terrain ont endommagé les routes, et seule une partie a été réparée. Les villageois sont encore obligés de se déplacer à pied ou de pousser leurs vélos dans la boue pour rejoindre le centre médical de l'autre côté de la rivière. 

« J'étais censée accoucher il y a cinq jours, mais je ne peux pas retourner au centre médical. La route qui y mène est trop dangereuse. Je pense que je vais accoucher à la maison », déclare Y Luy.

Le typhon Molave a provoqué de nombreux problèmes dans la province de Kon Tum. Une analyse rapide des besoins réalisée par Plan International a révélé que 11 villages parrainés et quelque 7.140 enfants parrainé.e.s ont été touché.e.s par la tempête. 19 villages se sont retrouvés isolés et les toits de plus de 100 maisons ont été complètement détruits. 30 écoles sont gravement endommagées. 

Car le typhon Molave n'a pas détruit que le pont. « Normalement, nous produisons 20 sacs de riz chaque année, ce qui nous prend six mois. Aujourd’hui, toutes nos récoltes ont été détruites. Le manioc était presque prêt pour la récolte, mais là aussi, tout a disparu », explique Li Na.

« J'espère que le pont sera bientôt réparé, pour que nous puissions retourner à l'école. »

 

Plan International biedt hulp

 

Plan International offre son aide

Au total, 26.950 ménages, 130.444 personnes touchées par les inondations ont obtenu de l'aide de Plan International. Nous avons distribué de la nourriture et des kits d'hygiène.

Nous sommes soulagé.e.s de pouvoir annoncer que tou.te.s les collaborateurs.trices de Plan International, les Filleul.e.s Plan et leurs familles sont en sécurité. Nous suivons la situation de près et espérons pouvoir aider encore plus de personnes.

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