Vous avez déjà éprouvé un sentiment d’insécurité dans les transports en commun ? Vous n'êtes pas seul.e ! Dans le monde entier, les filles sont victimes de harcèlement sexuel dans les transports publics. À Hanoï, seule une fille sur 10 se sent en sécurité dans les transports en commun. 3 sur 10 ont déjà subi une forme de harcèlement sexuel.
Safer Cities for Girls
En Belgique, les chiffres sont tout aussi frappants. 91 % des filles belges ont déjà eu affaire au harcèlement sexiste, par exemple. Pour faire en sorte que les filles se sentent en sécurité dans la rue et dans les transports en commun, nous avons lancé le projet 'Safer Cities for Girls', au Vietnam et en Belgique. Au Vietnam, 650.000 filles et garçons, 8.000 travailleurs des transports et 1.000 employé.e.s du gouvernement ont été sensibilisé.e.s à la sécurité des filles dans les espaces publics.

Approche conjointe des jeunes et du secteur des transports
Des groupes de jeunes filles ont identifié les zones dangereuses de la ville et ont demandé aux autorités locales compétentes de prendre des mesures. En outre, les chauffeurs de bus et les enseignant.e.s du secondaire ont participé à une formation sur la violence sexiste. Avec 30 filles et 20 garçons, nous avons développé des affiches et des dépliants informatifs pour les navetteurs. Elles visent à apprendre aux navetteurs à mieux identifier les cas de harcèlement sexiste et de réagir de manière appropriée.
Il y a 10 ans, au début de ma carrière, la formation de chauffeur de bus était strictement technique. Nous ne savions pas du tout comment réagir face au harcèlement sexuel. Depuis que j’ai suivi la formation, je suis mieux armé. Le sexisme est un problème de société répandu au Vietnam, qui ne changera pas du jour au lendemain. Les bandes dessinées produites par les jeunes activistes de Plan International et distribuées dans le bus sont une un moyen de sensibilisation très efficace.
Bu chi long , chauffeur de bus à Hanoi
Pas à pas, mes collègues et moi avons aidé les jeunes à découvrir leurs valeurs et à apprendre à communiquer positivement. Nous aidons également les jeunes à comprendre et à détecter les risques, à trouver des lieux sûrs et à éviter les situations dangereuses, mais surtout à comprendre qu'hommes et femmes, filles et garçons sont égaux.ales. Et que cette égalité de genre profitera à tout le monde, pas seulement aux filles. Nous stimulons les jeunes à diffuser ce message parmi leurs camarades étudiant.e.s et au sein de leurs communautés.
Thuy , professeuse à l'école secondaire Viet Hung et facilitatrice 'Champion of Change', Vietnam
Qu'avons-nous réalisé ?
- 12.000 filles, 13.600 garçons, 6.000 enseignant.e.s et 1.800 chauffeurs de bus ont été sensibilisé.e.s au harcèlement sexiste et à la sécurité des filles dans les espaces publics, grâce à nos supports de formation et de communication. Ils/elles ont diffusé leurs connaissances au sein de leurs réseaux et de leurs communautés, atteignant un total de 325.000 filles, 325.000 garçons, 8.000 travailleurs.ses des transports et 1.000 employé.e.s du gouvernement vietnamien.
- 2 groupes de 'Champions of Change' ont été créés dans une université locale. Ces 2 groupes étaient composés de 30 filles et 20 garçons. Les jeunes sont des acteurs.trices important.e.s de changement dans leurs communautés. C'est pourquoi Plan International estime qu'il est important d'impliquer les jeunes et de les motiver à faire entendre leur voix. Les jeunes 'Champions of change' se sont principalement investi.e.s à travers le plaidoyer politique. Elles/ils se sont entretenu.e.s avec des organisations politiques et ont produit du matériel photo et vidéo pour soutenir leur message, notamment via les réseaux sociaux. En raison du Covid-19, de nombreux événements ont eu lieu en ligne, comme la ‘Closing Ceremony’ qui a été diffusée via Facebook Live. Atteindre les gens en ligne a très bien fonctionné ; nous poursuivrons donc cette approche à l'avenir.
- Les jeunes 'Champions of Change' ont développé, en collaboration avec les sociétés de transport, des affiches informatives qui ont été distribuées dans les bus et aux arrêts.
« Avec d'autres jeunes, nous rendons le monde un peu plus beau. »
Regardez ici la vidéo de Trang, une jeune fille de 14 ans de Hanoï et l'une des jeunes ‘Champions of Change’. Elle contribue à combattre le problème du harcèlement sexiste dans les espaces publics
Ce projet a été réalisé en collaboration avec le partenaire local Light, et grâce au soutien financier de nos fidèles donateurs.trices.
Stop au harcèlement sexiste : en Belgique aussi
Le harcèlement sexiste est un problème mondial. En Belgique aussi, de nombreuses filles sont confrontées quotidiennement au harcèlement sexiste. C'est pourquoi nous avons également lancé le projet ‘Safer Cities for Girls’ en Belgique.
Vous souhaitez en savoir plus sur le projet ‘Safer Cities for Girls’ en Belgique ?
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